inconvénient [2]
nm (in-kon-vé-ni-an)
- 1Ce qu'il y a de fâcheux dans une chose qu'on fait, dans un parti qu'on prend. Je ne vois point d'inconvénient à cela, à faire cela.
On devait tomber dans un autre inconvénient
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Il [Athénagore, dans son Apologie] commence à exposer qu'il n'y a point d'inconvénient que Dieu ait un fils, mais qu'il ne faut pas s'en imaginer la naissance
. [Bossuet, 6e avert. 69]D'où vient que les mêmes hommes qui ont un flegme tout prêt pour recevoir indifféremment les plus grands désastres, s'échappent et ont une bile intarissable sur les plus petits inconvénients ?
[La Bruyère, XI]J'aime mieux me borner à ce que l'on sait avec quelque certitude que de me livrer à des conjectures, et tomber dans l'inconvénient de donner pour existants des êtres fabuleux, et pour des espèces réelles des animaux défigurés
. [Buffon, Quadrupèdes] - 2Désavantage attaché à une chose, résultat fâcheux qui en dépend.
Qui prévoyait de plus loin, et qui donnait des moyens plus sûrs, pour éviter les inconvénients dont les grandes entreprises sont environnées ?
[Bossuet, Oraisons funèbres]Il faut choisir entre les inconvénients les moins grands
. [Voltaire, Correspondance]Y a-t-il quelque bien dans ce monde-ci qui soit sans inconvénient ?
[Diderot, Entret. avec la maréchale ***.]
REMARQUE
J. J. Rousseau a dit : Je ne vois pas d'inconvénient de me prévenir du jour où vous arriverez, Lett. à du Peyrou, 12 sept. 1767. C'est un solécisme ; il faut je ne vois pas d'inconvénient à, ou je ne vois pas l'inconvénient de. Dans le premier cas, à est régi par le verbe, dans le second de est régi par le nom.
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2. INCONVÉNIENT. - HIST. Ajoutez :XIIIe s. Moult les haÿ [les Juifs] Hildefonssus, Moult les assaut, moult leur quert [court] sus, Et maine à inconvenient
. [Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 87, éd. abbé Poquet.]
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